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mardi 6 septembre 2011

RONDE DES CAPS 2011

4 eme et dernière ronde des caps




Je ne parlerai pas de la ronde des caps sans vous parler de mon histoire avec elle :)
La ronde des caps est un semi marathon nature nocturne. Je l'ai couru dés que je suis arrivé en Martinique et elle m'a donné le gout du trail et de la longue distance.
En 2008, elle ne faisait que 20 kms contre 21,200 depuis 2009.
Date Manifestation distance Type temps Classement Poids % de coureur
06/09/08 Ronde des caps 20 kms trail 02:32:17 120/164 86,8 73,17
05/09/09 Ronde des caps 21 kms trail (1000 m+) 02:34:21 193/283 85 68,18
28/08/10 Ronde des caps 21 kms trail 02:36:44 246/368 91 64,56

Comme vous pouvez le voir mon classement a évolué au fil des éditions, je parle bien entendu du pourcentage d'arrivé coureur car s'il n'y avait « que » 164 arrivants en 2008, il y en avait déjà 368 en 2010.

Au sujet de ma préparation cette année voici mes dernière semaines d'entrainement:


L'ouverture de la remise des dossards étant prévue à midi, ce 27 aout 2011; je m'y présente à l'heure et suis le premier à retirer mon dossard ainsi que ceux de Bruno, William et Franck. Nous sommes un grand nombre à participer à cette édition, 1000 coureurs et marcheurs. Pour l'occasion, une photo souvenir de ma « corporation » est prévue à 16 heures, une heure avant le départ devant la pointe Marin. La photo étant faite, nous constatons au vu du grand nombre de voitures, que les 1000 participants prévus sont bien présents!!!




Il fait chaud comme tous les jours de l'année ici, après un petit briefing du président du club manikou ainsi que du maire de SAINTE ANNE, nous sommes invités à rejoindre la ligne de départ.


17 heures: PAF!!! Le manikou part toujours à l'heure et ce n'est pas sans émotion que je parcours les premiers hectomètres de ma quatrième ronde des caps partie à l'heure comme les années précédentes.
Pour ma dernière édition, j'ai décidé de me « rentrer dedans » sur les conseils de mon père qui m'a bien fait comprendre qu'un semi n'est pas un footing du dimanche et qu'un pourcentage elevé de la VMA peut être soutenu avec de la volonté...
Secrètement j'espère exploser mon record de 15 à 20 minutes...


Du premier au cinquième kilomètre: 


Je pars donc tambours battants, aspiré par la foule et me voilà passer le premier kilomètre en 5'20, oh lala! Je crois que je pars vite...ce premier kilomètre est roulant malgré ses 200 premiers mètres montants. Le deuxième kilomètres tout aussi roulant que le premier est parcouru en 5'18, aïe aïe aïe! je suis trop rapide mais la monté dite « chemin cochon » va me permettre de ralentir et retrouver une allure plus légère, j'envisage même de marcher dans cette montée qui avoisine les 700 mètres, finalement je ne m'arrête pas mais je la monte doucement sans forcer. J'arrive au troisième kilomètre en 17'12, la montée à plomber ma moyenne :), je parcours les deux prochains kilomètres en 10 minutes 50, incroyable, je sais que je vais trop vite mais je n'arrive pas à ralentir, les jambes sont biens, le souffle n'est pas court mais je sais que je ne peux sereinement envisager une fin de course correcte si je continue à ce rythme. J'ai donc parcouru ces 5 premiers kilomètres en 28 minutes, j'espère ne pas le regretter mais aprés tout je me rassure en me disant que ce qui est pris n'est plus à prendre (mais je ne suis pas sûre que cette formule fonctionne sur semi).


Du cinquième au dixième kilomètre:



Nous quittons les chemins et route, pour rejoindre les sentiers sablonneux, parfois boueux mais surtout moins roulants. Je reprends mes esprits et la topographie me permette de faire ce 6 eme kilomètre en 5'50, cela me ressemble plus... Le 7 eme encore moins roulant que le précédent est couru en 6'20, je ne me fais plus dépasser ou que très rarement et je ne double personne, par contre et de façons inhabituelle, j'ai l'impression d'être dans une file indienne, je ne suis pas à ma place habituelle où d'habitude je suis toujours tout seul. Ceux devant moi ne faiblissent pas et je tiens mon wagon. J'arrive à la fin du huitième en 46'15, William vient de me rattraper depuis 100 mètres et je m'autorise à marcher sur le coup de cul qui se présente devant moi, William me laisse sur place comme à son habitude. J'ai la musique dans les oreilles et j'apprendrai plus tard que René de la brigade nautique était derrière moi à ce moment là et comme je relance dans la descente qui suit sans l'entendre, nous ne nous retrouverons qu'à l'arrivée. 6'45 pour parcourir ce 9 eme kilomètre qui ressemble à des montagnes russes, je rejoint les sentiers très sablonneux de l'anse trabaut à la fin du 10 eme kilomètres, il est 18 heures 59 minutes et 30 secondes et je sens déjà que j'ai tapé dans les muscles et dans mes réserves. Je décide de tenir cette file devant moi, je me fais doubler plus souvent mais je garde à l'esprit qu'il faut que je me fasse mal et que je dois maintenir mon effort même si celui ci a perdu en vélocité et en rapidité.

Du dixième au quinzième kilomètre:



 Cet onzième kilomètre est différent de l'année précédente puisque nous sommes en sous bois et non plus en bord de plage, le terrain est très sablonneux et nous traversons une marre d'eau salée de couleur noire qui n'est pas très appétissante, les pieds trempent je poursuis mes efforts dans cette colonne de coureurs, nous sommes une huitaine, les uns derrière les autres. 7 minutes pour parcourir ce onzième kilomètres, je me sens pas au mieux mais je continue, je m'alimente d'un tube de gel après avoir mangé déjà deux barres de céréales. Nous voilà dans la savane des pétrifications, le soleil est déjà sur l'horizon mais la luminosité encore largement présente pour courir sans frontale. Je marcherai une fois dans ce douzième kilomètre pour accéder au point le plus haut de la savane, marche d'une centaine de mètres pour 6'50 dans ce kilomètre.
Je rejoins le pont de bois qui annonce la fin de la savane et le début des plages de l'anse à prunes, salines, meunier, caritan...



Je me sens un peu mieux mais suis dans le dur physiquement, je cours à faible allure mais je cours, la nuit commence à prendre le dessus et je mets ma frontale à la fin du quinzième kilomètre. Je viens de faire mes trois derniers kilomètres en 20'30, je n'avance plus bien vite.


Du quinzième kilomètre au dernier kilomètre:
Mes appuis deviennent hasardeux dans la pénombre, j'ai pris ma petzl qui me rappelle qu'avec une frontale de faible intensité, le relief est « omniabsent ». Je poursuis mon pénible effort sur ces 6 derniers kilomètres où je ne marcherai que trois fois pour gravir les trois montées des derniers kilomètres. Celles ci ne totalise que quelques hectomètres mais j'y perd beaucoup de temps malgré tout. Je suis encore dans un flot de coureurs, cela m'est agréable car j'essaie de tenir le rythme de ce qui me précédent et ne faiblissent pas. Le dernier kilomètre n'est pas plus dur que les cinq précédents mais il ne ressemble à aucun de mes derniers kilomètres où je finis habituellement comme une fusée à sprinter les derniers mètres avec les jambes qui ont du jus pour gratter deux ou trois places. Non , là je reste dans le wagon, j'ai oublié de préciser que j'ai l'ischio droit qui montre des signes de faiblesse depuis le 18 eme kilomètre, une sensation de début de crampes que beaucoup connaissent mais que je découvre pour avoir suivi les conseils avisés de mon père...
ET OUI AU FINAL:
Date Manifestation distance Type temps Classement Poids % de coureur
27/08/11 Ronde des caps 21 Kms trail 02:20:04 205/560 85 36,61

Je mets 16 minutes 44 de moins que l'an dernier, me voilà 205 eme coureur sur 560 arrivants mais surtout un rapport à 36,61 % qui confirme que sur un semi et ben IL FAUT Y ALLER!!!
Beaux résultats de mes collègues avec Jean-Marc et William qui me mettent quelques minutes dans le vent...
Renée finit 7 minutes derrière moi tandis que Bruno F le suit de peu en réalisant lui aussi une belle perf, toujours là où on l'attend pas!!!
Bruno B et William finissent ensemble et aucun abandon n'est a déploré dans nos rangs.
Bravo à Jean Marc C qui malgré son handicap (le poids d'une croisière dans les caraïbes avant le jour J) finit la course...
Points positifs:
- Comme d'habitude: organisation parfaite du club manikou avec sympathie et rigueur chez les bénévoles et les organisateurs
- Amélioration de la performance
- Matériel utilisé pour cette course: porte bidon SALOMON XT 2 et chaussures SALOMON XT WINGS 2: tip top!!!

Points négatifs:
- partie trop vite pour un négative split pourtant bien agréable pour les derniers kilomètres
- Frontale trop faible malgré le peu de temps que j'ai eu à m'en servir.


 RESUME EN VIDEO:







Fred, team life experience



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